17 février 2006

L'HARMATTAN

L'Harmattan, pour ceux qui l'ignoreraient, c'est le vent froid (froid....tout est relatif, en Belgique on trouverait que c'est une agréable brise d'été!) et sec qui souffle du Nord pendant la saison froide et sèche en Afrique de l'ouest (même remarque en ce qui concerne "froide" , "sèche" par contre ce n'est pas usurpé). L'Harmattan, soulève la poussière (ce qui nous vaut d'expectorer des glaires tellement chargés de latérite rouge qu'on pourrait jouer la dame aux camélias) et coïncide avec la saison de la méningite, maladie endémique dans la région de janvier à juin (pas de panique : on est vaccinés). L'Harmattan, s'il fait sortir les "petites laines" aux locaux (bande de grands frileux va...) nous soulage un peu,nous, occidentaux, en nous permettant de respirer après les premières journées caniculaires qui annoncent la saison chaude (mars/avril). L'Harmattan est l'ennemi de notre piscinier : lorsqu'il souffle, une heure après son départ, le fond de la piscine est recouvert d'une, esthétique mais involontaire couche de poussière de latérite rouge/brun et la surface de la même piscine d'une collection de feuilles d'arbres auxquelles viennent de temps à autre se joindre quelques vieux sacs plastiques. L'Harmattan n'est pas non plus le copain de la femme de ménage qui apprécie assez peu de recommencer le balayage de la terrasse à un bout alors qu'elle vient d'arriver à l'autre. L'Harmattan, c'est aussi une maison d'édition spécialisée dans les bouquins sur l'Afrique, mais ça, vous vous en fichez probablement comme de votre première chemise... L'Harmattan est un mot que notre ex-associé Fred, légèrement dyslexique, n'a jamais été fichu de prononcer correctement (persistant à dire : "le larmatan", comme il a toujours dit : "laréoport" pour "l'aéroport" et "soucis" à la place de "Cissou" en guise de diminutif de "Francis"...). L'Harmattan vous vaut aujourd'hui une nouvelle collection d'anecdotes : vers 21 heures le soir du 16 février(hier), il s'est levé en force : craquements des branches, grincement des volets, chutes de mangues, claquements de portes : on en arriverait (presque) à regretter les ronflements de Frédéric... Résultat : incapable de trouver le sommeil, Dominique s'est attelé, vers minuit, à taper ses notes pour l'édification des parents et amis du (désormais) duo du futur "Lavandou Bar Burkina".

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