09 avril 2011

AMBIANCE A OUAGADOUGOU

Ces derniers temps Ouaga est un peu moins calme que d'habitude...
Ca c'est quelques images prises dans le quartier il y a une dizaine de jours pendant la manifestation des lycéens (qui se plaignent stupidement de la mort de l'un des leurs dans un commissariat et un peu aussi des huit morts qu'à déjà fait la répression de leurs manifs) :


 

Ca c'est la maison du maire de Ouagadougou le 30 mars après que des militaires émeutiers soient venus mitrailler sa façade et le molester un peu :


Et à partir du 31 mars : couvre-feu de 21h à 6h du matin.

Moi ce que j'aimais au Burkina c'était la paix et la sécurité...

Je ne vais pas publier cet article tout de suite : j'ai des copains qui arrivent en visite entre le 4 et le 8 avril, je ne voudrais pas les décourager :)






02 avril 2011

TRANSPORTS MIXTES AU BURKINA (II)

Et la suite, via, mon copain Gideon Vink, qui l'avait lui même trouvé sur la page Facebook de Baoui Jean Camille Ziba.



Qui est mytho???? Mmmmmhhhh???? Je vous l'avais dit, on transporte TOUT à Ouaga sur un vélo ou une moto.

01 mars 2011

VIE CHERE....

Les Ougalais ont, l'année passée, organisé plusieurs grandes manifestations contre  "la vie chère".

On peut les comprendre : dans ce pays qui est un des plus pauvre de la planète, une augmentation du prix du sac de riz peut mettre en cause la sécurité alimentaire de nombreuses familles.

Cela étant dit, pour relativiser, nos lecteurs en Europe, petite photo des achats au marché ce matin :

On en a eu pour 1600 francs CFA (2,43 €), essayez d'acheter le même panier de légume dans votre supermarché préféré et postez le prix en commentaire :)

20 février 2011

VOLAILLES

Au Burkina Faso, il y a un tas de façon de déguster le poulet.

C'est ainsi que les "restaurants par terre",, maquis et autres échoppes à nourriture vous proposeront de la soupe de poulet (qui n'est pas un potage de volaille, mais une "soupe" au sens ancien du terme, c'est à dire un poulet bouilli dans un bouillon de légume et servi avec le jus), du poulet flambé, du poulet braisé, du poulet grillé, du poulet sauté ou encore du poulet..télévisé!

"Poulet  télévisé"?

Késaco?

En fait il s'agit tout bêtement d'un poulet rôti à la broche dans une rôtissoire à gaz fermée par une vitre en pyrex.

Pourquoi télévisé?

Parce que le spectacle du mouvement rotatif du poulet éclairé par les flamme du gaz dans une boîte fermée par une vitre fait pensé à une émission de télévision.

Remarquez ce n'est pas idiot : le spectacle peut être nettement plus passionnant que les feuilletons populaires brésiliens débiles (je ne sais pas comment on dit "soap opéra" en portugais) que nous sert à longueur de journée la télévision nationale.

Encore un bel exemple de créativité lexicale de nos cousins francophones d'Afrique de l'Ouest (je suis de plus en plus persuadé que c'est aux Africains francophones que le français doit d'être encore une langue vivante).











13 février 2011

HEP, TAXI!

Il est pas prêt de quitter le stationnement, celui-là!

SAGESSE (???) AFRICAINE (LX)

Attribuée à Félix Houphouët Boigny, premier président de la Côte d'Ivoire indépendante :

"On ne regarde pas dans la bouche du grilleur d'arachides".

Autrement dit : ne t'occupe pas de ce que détourne celui qui te donne à manger.

Ou la corruption justifiée...

TINTIN AU CONGO (IV)

Une vieille datant du règne Mobutu, quant la RDC s'appelait encore "Zaïre"....


A Zaïre, tout le monde vole, sauf...

Air Zaïre!


TINTIN AU CONGO (III)

Vu dans les toilettes de l'aéroport de Bunia (RDC) :

Sans l'inscription au dessus, on aurait pu confondre avec un lavabo!

12 février 2011

SAGESSE AFRICAINE (LIX)

Le mensonge monte par l'ascenseur, la vérité par l'escalier.

BON APPETIT!

Ca donne faim, non?

En plus c'est juste à côté de chez moi :)

22 janvier 2011

OUAGA BEAT

La vie à Ouaga et ses rythmes.

Ceci est une réalisation personnelle (une longue série va suivre) ;  comme eût dit Alphonse Allais : "Tout de mon cru!".



19 janvier 2011

SAGESSE AFRICAINE (LVIII)

Les femmes c'est comme le café : au début ça excite, après ça énerve.

18 janvier 2011

SAGESSE AFRICAINE (LXVII)

Celui qui a été mordu par le serpent craint même une corde.

17 janvier 2011

SAGESSE AFRICAINE (LXVI)

Le babouin rigole de voir que le babouin qui le précède a le cul nu.

16 janvier 2011

TRANSPORTS MIXTES AU BURKINA (II)

Allez, hop, je n'y résiste pas: une que je tiens de mon ami et presque compatriote Gidéon Vinck.

Elle n'est pas neuve mais elle me fait toujours rire (et contribue à prouver que, non môssieu, je ne suis pas un mythomane).

TRANSPORTS MIXTES AU BURKINA (I)

Comme on me prend pour un mythomane quand je raconte en Europe ce qu'on arrive à trimballer ici et comment, cette petite video édifiante filmée à 100m de chez moi (pour être précis à la terrasse de mon maquis* préféré).


Si, si, si!

Vous avez bien vu, c'est un container maritime de 40 pieds, et je le prouve :




* Ceux qui ne savent pas ce qu'est un "maquis" n'ont qu'à se référer au lexique

TINTIN AU CONGO (II) : Le croco et le Ricain

Entendu à la radio locale à Butembo (Nord Kivu) : "Un touriste américain qui circulait sans guide avec deux autres touristes britanniques le long de la rivière X*** a été happé par un crocodile. Malgré six heures de recherches de la police, il a été impossible de retrouver le corps de l'infortuné"

Ce qui prouve :
  1. Que certains touristes amerloques feraient bien de rester chez eux (quoiqu'en Floride et en Louisiane, les caïmans ne sont toujours plus beaucoup sympathiques  que les crocos africains);
  2. Qu'un guide n'est pas nécéssairemment inutile en brousse;
  3. Que les flics congolais ne doutent de rien et sont courageux (six heures de recherches du corps);
  4. Que les crocos ne gaspillent pas la nourriture (ce qui rend le courage des flics un peu inutile).

15 janvier 2011

TINTIN AU CONGO (I) - Le boa et les funérailles.

Durant mon dernier séjour en RDC (Royaume Déliquescent du Congo, d'après mon camarade Fred qui y a bossé pendant 6 ans -pour les dénominations officielles, voir le post précédent-), une petite anecdote.

Un de nos collaborateurs locaux (par ailleurs extraordinairement brillant intellectuellement et efficace à faire rougir un Suisse) me semble avoir l'air un peu chagriné.

Il apparait qu'il est un peu embêté de n'avoir pu aller au funérailles (au village) d'un parent de 20 ans.

Renseignements pris, le parent avait effectivement 20 ans, était joueur de rugby et semblait plutôt costaud, mais néanmoins  il finit mort étouffé par un boa constrictor.

Tout est bien qui finit bien : les flics ayant été appelés, ont retrouvé le  serpent meurtrier et l'ont tué.

La viande du boa a été dûment partagée entre les flics et la famille (half en half, dit-on en lingalabrusselleir).

Question à 10076,74 balles (CFA/RWA/BUR/ comme vous voulez), que croyez vous qu'on aie mangé au repas de funérailles?

LE BOA!

(du moins la moitié laissée par les flics)


:)

TINTIN AU CONGO (0) début d'une saga aussi longue que celle des pingouins...

En séjour récemment pour raisons professionnelles en RDC (précédemment Zaïre - précédemment Congo belge - avant cela appelé : Congo Léopoldville  - par opposition au Congo Brazzaville-), plus précisément dans l'est de ce grand pays, j'ai accumulé une série d'anecdotes qui vous changeront un peu de mes tranches de vies ouest-africaines...

Ceci était une bande annonce, un "trailer" comme on dit maintenant.

Demain, premier épisode : "Le boa et le repas de funérailles..."

PS : le 0 dans le titre est un anachronisme, les Romains ne le connaissaient pas (ils sont fous ces Romains!). Demain, avec le premier épisode, on part à I (ça les Romains connaissaient)

SAGESSE AFRICAINE (LXV)

Le mensonge monte par l'ascenseur, la vérité monte par l'escalier.

trii...triiii.....TA TA TA TA TAM TAAA TA TA TA TAM TAA TA TA TA TAM...

LE BLOGGUEUR EST DE RETOUR!

(no joke)

Pour ceux qui ne comprendraient pas le titre cliquez sur ce lien : trii...triiii.....TA TA TA TA TAM TAAA TA TA TA TAM TAA TA TA TA TAM...

16 janvier 2010

HEIMWEE (*)

Je finis ma papaye du jardin en T-Shirt sur ma terrasse.
J'ai mis les grenades au frigo.
Le plus grand de mes quatre bananiers devrait donner ses premiers fruits d'ici 3 semaines.
Les fruits de la passion sortiront en avril.
Pour mes deux manguiers gouverneurs, il faudra attendre 9 mois.
Je me consolerai en attendant avec l'avocatier et le goyavier qui donneront aux pluies.

J'ai envie d'une pomme (**)..

(*) Mal du pays chez les boches
(**)Fruit exotique septentrional introuvable sous nos latitudes

BACK IN BUSINESS

Je sais, je sais...
J'avais promis à mes fidèles lecteurs une reprise le 25 décembre et nous sommes le 25 janvier.
Je le confesse : j'ai hiberné.
Devinez qui vient de me réveiller?
Mmmmh?
Mmmmmmmhhhhhhhh?
Ceux qui ont parié pour le muezzin ont perdu, regardez la photo....
Promis, juré, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer : à partir de demain, billet quotidien!

24 novembre 2009

AVIS DE REPRISE

Votre blog préféré sera de retour pour le 25 décembre! Joyeux Noël!

11 juillet 2009

SAGESSE AFRICAINE (LXIV)

Si tu parles et qu'on ne t'écoute pas, tais toi, écoute, et tu comprendras peut-être pourquoi on ne t'écoute pas

10 juillet 2009

SAISON DES PLUIES...

Le début d'un orage au Burkina, en ce commencement de saison de pluies, ressemble un peu à ceci...


Vraiment "un peu, un peu" et seulement le début...

La musique après, en revanche : rien à voir!

SAGESSE AFRICAINE (LXIII)

Si tu te baisses pour regarder dans l'anus de ton camarade n'oublie pas que le tien est ouvert. (Proverbe ivoirien)

09 juillet 2009

SAGESSE AFRICAINE (LXII)

L'argent n'a pas d'odeur mais quant tu n'en a pas,cela se sent sur toi.

08 juillet 2009

SAGESSE AFRICAINE (LXI)

Si le sourd n'a pas entendu le tonnerre, il sentira la pluie.

05 juillet 2009

Sagesse africaine (LX)

Si le testicule dit que l'anus sent mauvais il n'a qu'à déménager.

Sagesse africaine (LIX)

Quand les éléphants de battent, c'est toujours l'herbe qui est écrasée...

05 juin 2009

SORRY

Désolé de l'interruption de service : vos derniers messages étaient déjà des conserves à date de publication préprogrammée : plus d'électricité ni d'Internet., plus de blog pour le moment.

We will be back!

01 juin 2009

SAGESSE AFRICAINE (LVIII)

L'oeil voit bien que le bagage est lourd, mais ce n'est pas lui qui le porte

(Proverbe Baoulé)

30 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE( XLII)

Ce n'est parce que le coq est mon ami que je suis obligé de porter un habit en grains de maïs.

29 mai 2009

UNE BREVE HISTOIRE DU TEMPS (10)-SAGESSE AFRICAINE (XLI)

Le seul temps vraiment perdu est celui qu'on passe à regretter les occasions manquées

28 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XL)-UNE BREVE HISTOIRE DU TEMPS (9)

Si tu ne veux pas que un jour te dépasse, c'est une semaine qui va te dépasser.

27 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXXIX)

Pense toujours à essuyer ton derrière, sinon les mouches le feront à ta place.

26 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXXVIII)

Celui qui se lèche l'anus est un contorsionniste, celui qui pète plus haut que son cul a de la merde derrière les oreilles.

DU BON USAGE DE L'HELICOPTERE (II)

Dans un précédent article je vous avais conseillé d'éviter d'enfiler votre T-Shirt sous un ventilateur du type "hélicoptère" (aïe).

Expérience faite, n'essayez pas non plus de l'enlever.

Aïe derechef.

25 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXXVII)

Qui dit bonjour madame, dit au revoir l'argent.

24 mai 2009

ALCIDICIDE

On raconte qu'nn jour, son fils l'ayant trouvé  en larmes, Alexandre Dumas père, qui mettait la dernière main au manuscrit du "Vicomte de Bragelonne" expliqua : " Porthos est mort ; j'ai été obligé de le sacrifier. " .

Depuis l'article final mettant un terme définitif à ce qui n'était au départ que le court récit d'une anecdote amusante et a fini par devenir une saga à rebondissements multiples, je dois avouer que je me sens moi même un peu orphelin de certain alcidé.

Alors pour finir en beauté...

UNE BREVE HISTOIRE DU TEMPS (8)/SAGESSE AFRICAINE (XXXVI)

L'homme a inventé la montre, mais Dieu a inventé le temps.

UNE BREVE HISTOIRE DU TEMPS (7)/SAGESSE AFRICAINE (XXXV)

Tous les blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps

Proverbe africain

Ils n'ont pas tout à fait tort, là...

On ferait bien de méditer un peu.

SAGESSE AFRICAINE (XXXIV)

Le gecko, même gros, n'atteint pas le lézard.

23 mai 2009

BREAKING NEWS

1000e visite sur le blog à 8:05:20 GMT. Yipeee!

SAGESSE AFRICAINE (XXXIII)

Quand on monte au cocotier il faut avoir le cul propre.

22 mai 2009

NO COMMENTS

Encore un cadeau d'Evelyne D.

Alors même que je suis guéri, il me semble que c'est elle, maintenant, qui commence à être obsédée par certains volatiles.

Faut consulter ma vieille, faut consulter,..

SAGESSE AFRICAINE (XXXII)

Le serpent dit : je grimpe sur un arbre et je n'ai pas de bras.

(RDC)

21 mai 2009

CODE DE LA ROUTE

Emission de sécurité routière au Burkina Faso, Canal3 chaîne privée.

A LA SANTE DES ANCETRES (II)

Je vous entretenais dans un récent article de la coutume consistant à verser un peu de bière par terre avant de vous servir pour de bon.

Je vous faisais part de l'explication qu'on en donne le plus souvent, "c'est pour les ancêtres" et de mon interprétation personnelle, à savoir qu'il s'agit surtout de refroidir le verre pour éviter que la bière ne se réchauffe et que sa mousse ne retombe.

Dans un commentaire posté sur cet article, mon ami et vosin Gideon Vink, qui vit au Burkina depuis pas mal d'années lui aussi, me fait part du fait qu'il avait toujours pensé qu'il s'agissait de nettoyer correctement l'intérieur des verres qui, c'est exact, ne brillent pas toujours pas leur netteté.

Je reconnais que c'est une explication qui a fait plus que me traverser l'esprit à moi aussi.

Cependant, elle ne rend pas compte du fait que le rituel est le plus souvent réservé à la bière et qu'il est plutôt rare de le voir exécuter avec du Coca-Cola ou d'autres boissons non alcoolisées (jus de fruits, limonades, etc.).

A ceci, je ne vois que deux explications possibles.

La première, que j'avançais hier, est que les ancêtres sont des alcoolos qui refusent de boire de la limonade (des "sucreries", comme on dit ici).

La seconde, que j'ai retenue, est plus prosaïque : si les bières sont généralement bien glacées, il n'en va pas aussi souvent de même pour le Coca, ce qui n'a aucune espèce d'importance puisqu'alors on vous le sert dans un verre plein de glaçons.

Donc, retour à l'explication thermique plutôt qu'hygiénique.

Dernière petite note anthropologique sur le regard de l'observateur.

L'interprétation donnée au sens d'une coutume en dit souvent autant sur la culture de l'observateur que sur celle de la peuplade observée.

Gideon est d'origine hollandaise : la première explication qui lui vient à l'esprit est qu'on essaye d'être propre.

Je suis belge : je pense d'abord à la qualité du service de ma bière.

Clichés, clichés...

SAGESSE AFRICAINE (XXXI)

Si la personne partie puiser l'eau n'est pas de retour, c'est que les calebasses ne sont pas encore remplies.

(Cameroun)

Si votre patron s'énerve parce qu'un boulot n'avance pas assez vite...

20 mai 2009

A LA SANTE DES ANCETRES

Si vous allez boire une bière dans un maquis, très souvent le serveur ou la serveuse versera 1 centimètre de votre boisson dans le verre et le fera tourner dans celui-ci avnt de jeter le liquide par terre et de vous servir pour de bon.

Qu'on jette le liquide par terre et pas dans un évier ou une bassine n'a rien de surprenant : il s'agit la plupart du temps de terre battue et rare sont les petits maquis à disposer d'eau courante et à fortiori d'évier.

Qu'on gaspille un liquide aussi précieux que la bière fraîche est par contre étonnant.

La première fois qu'on m'a fait ça, il y a une dizaine d'année, seule la surprise m'a empêché d'attraper le garçon par le col et de le secouer en lui exprimant ma façon de penser, non mais!

A force de voir les geste se répéter, j'en ai pris le parti, comme d'une coutume bizarre incompréhensible auquel je n'avais qu'à me faire.

Le plus étonnant, c'est que si le personnel ne se charge pas du rituel, les clients autochtones s'y livrent eux-mêmes.

En bon sociologue, j'ai donc fini par m'enquérir auprès d'amis du "pourquoi" de la chose.

On m'a répondu que c'était la part des ancêtres.

Ce qui me permet d'ailleurs deux constats : les ancêtres sont des alcoolos, parce qu'on ne fait jamais ça avec un Coca-Cola ou une limonade et encore moins avec un café ou un thé.

Ensuite, les ancêtres sont des alcoolos satisfaits, parce qu'avec la quantité de bière qu'avalent leurs descendants et la part qu'on en renverse sur place, ils risquent plus la cirrhose post-mortem que la déshydratation.

J'ai une explication, moins pittoresque, mais plus rationnelle.

Si les bières sortent du congélateur et sont, en règle générale, bien glacées, il n'en va pas de mêmes des verres qui sont, eux, conservé à température ambiante.

Et la température ambiante, ici, c'est vachement chaud.

Les verres de plus n'ont rien à voir avec lesverres à bière à parois mince que nous connaissons en Europe : il s'agit soit de verres à eaux bien épais, genre cantine scolairres, soit de chopes à l'allemande en verre plus épais encore.

Ce qui implique que lesdits récipients ont une solide inertie thermique.

Vu qu'il est hors de question de les rafraîchir en les passant sous un filet d'eau froide comme chez nous, pour la double raison que, comme on l'a dit précédemment, la plupart des maquis sont dépourvus d'eau courante et que, de toutes façons, ici, l'eau du robinet est tout sauf fraîche, le but réel de l'opération est de refroidir le verre pour éviter qu'il ne chauffe la bière et ne fasse retomber la mousse.

Ce au prix, certes, du gaspillage d'un petite partie de votre consommation.

Anecdote.

Un copain Bruxellois, picoleur notoire, était venu il y a quelques années, passer des vacances chez nous.

La première fois qu'on a jeté de sa bière par terre, il a fallu qu'on s'y mette à deux Francis et moi pour le calmer er l'empêcher de casser la figure au serveur.

On lui a gentiment expliqué que c'était la part des ancêtres et qu'en plus sa bière n'en serait que plus fraîche.

Grand amateur de folklore à bon marché, ledit copain a adoré et a tellement bien adopté la coutume qu'il s'y est mis lui-même quand le personnel oubliait de sacrifier au rituel.

De retour à Bruxelles, l'imbécile, il est entré dans un bistrot du centre ville dont nous connaissions fort bien les tenanciers qui sont des amis, et y a commandé une Maes 33cl.

Coup de téléphone affolé à Ouaga des tenanciers : "Qu'est-ce qui lui est arrivé en Afrique à Jean-Luc? Il a pris un coup de soleil ou quoi? Ce con entre au bar, commande un verre.... et en fout la moitié par terre en gueulant que c'est pour les ancêtres! On l'a foutu dehors, mais, vous êtes sûrs qu'il va bien?".

Ombre d'un sourire chez Francis et moi en imaginant la scène...

SAGESSE AFRICAINE (XXX)

La route ne donne pas de renseignements au voyageur.

(Rwanda)

19 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXIX)

Si tu te tapes la tête contre une cruche et que ça sonne creux, n'en déduis pas forcément que c'est la cruche qui est vide...

LA COMPLAINTE DU PHOQUE AU BURKINA : THE END?

Tout va bien.

J'étais au maquis hier, prenant mon apéro vespéral avec Francis.

Rien de bien exceptionnel, quoi.

Un vendeur ambulant est passé.

Il vendait des animaux en plastique gonflables.

Que des trucs normaux : tigres, éléphants, crocodiles, poissons...

Je passe sur la présence incongrue d'un dauphin : péché véniel.

Pas l'ombre d'un vous savez quoi.

J'ai failli l'embrasser.

Je suis guéri docteur?

Is this the end, my friend?


Note :

Il ne me reste qu'un regret, si j'avais su à l'avance le nombre d'épisodes qu'allait comporter cette chronique, j'aurais pas fait le malin en numérotant ses articles en latin.

J'avais juste commencé par "bis"...

Comme dirait Tigibus , héros secondaire de "La guerre des boutons", adorable roman de Louis Pergaud, bêtement tué devant Verdun en 1915 (Louis Pergaud, pas Tigibus) et du film éponyme et plutôt vieilli :"Si j'aurais su, j'aurais pas venu".

18 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXVII)

Le putois ne sens pas l’odeur de ses aisselles. (Niger)

LA COMPLAINTE DU PHOQUE AU BURKINA (hexadecies)

Le titre de cette série est, pour ceux qui ne l'auraient pas deviné, un trbut à la très jolie "COMPLAINTE DU PHOQUE EN ALASKA", paroles et musique de Michel Rivard.Pour le reste ça va.

J'ai renoncé.

Ils sont trop forts.

C'est pas la peine.

Je suis fou, je suis seul et ils sont si nombreux comme dirait Francis Cabrel.

Ca va bien maintenant : valium, pastis, tranxène :je reste zen.

17 mai 2009

LA LOI DU MARCHE

Le 16 avril, Rood Woko, le grand marché couvert de Ouagadougou a rouvert officiellement ses portes, après six ans de fermeture suite à l'incendie qui l'avait ravagé en 2003.

Six ans de course aux financements, de travaux complexes, de péripéties diverses, de palabres avec les commerçants après : le plus grands marché couvert d'Afrique de l'Ouest est à nouveaux en activité.

On a été le visiter hier, deux jours après l'ouverture réelle au public (le 16 avril, c'était seulement l'inauguration officielle).

Les commerçants commencent seulement à s'installer, mais ça promet d'être assez extraordinaire : plus de 3200 emplacements, tous déjà loués sur deux niveaux et des milliers de mètres carrés refaits à neuf!

On y reviendra sûrement.

Petite anecdote : le nom du grand marché de Ouagadougou, "Rood Woko", veut dire en mooré, « marché continu » ou « marché à fréquentation permanente ».

Pourquoi ce nom?

Traditionnellement, en pays mossi, les marchés se tiennent tous les trois jours.

Et pourquoi trois jours, à votre avis?

Pour tenir compte du cycle de la préparation du dolo, cette bière de mil qui rythme la vie au village, et sans laquelle un marché manquerait définitivement du charme festif qui doit le caractériser.

Il n'y a que dans la capitale, Ouagadougou que le marché se tenait tous les jours.

Non que les Ouagalais soient moins sensibles que les autres Mossis aux charmes alcoolisés du dolo, simplement par que le statut de capitale de Ouagadougou permettait à ses habitants de bénéficier de sources d'approvisionnement diversifiées et donc de disposer de dolo frais tous les jours de la semaine.

D’où l’ancestral Rood Woko,qui fut installé longtemps à la place d’arme (rebaptisée depuis place de la Révolution, puis place de la Nation, au gré des régimes successifs qu'a connu le Faso), puis, après l'indépendance, déménagé sur son site actuel près de la maison du peuple et qui disparut dans les flammes en 2003.

La minute culturelle est terminée.

La dessus, à Rome comme chez les Romains, à Ouagadougou comme chez les Mossis, comme on a visité le marché, on va aller se boire une bière!

SAGESSE AFRICAINE (XXVI)

Quelque soit la maigreur d’un éléphant ses couilles remplissent une marmite ! (Gabon)

16 mai 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (quintadecies)

Comme vous le savez peut-être, une des façons dont je gagne ma vie c'est de développer des sites Internet pour des clients.

Une très grande partie des serveurs Internet tournent sous un système d'exploitation appelé Linux, une version "logiciel libre" d'Unix.

C'est en autre le cas des serveurs de la société ukrainienne qui héberge les sites de la plupart de mes client.

Vous savez quel est le logo de Linux?

Cliquez sur Linux pour voir?

C'est bien ça...

Je me console avec mon langage de programmation orienté objet.

Un logiciel libre aussi.

Il s'appelle "Python".

Il a un joli logo :

Je m'demande si les pythons bouffent des pingouins...

J'ai p'têt' une idée...


Note : les liens explicatifs sont destinés aux lecteurs non informaticiens.

SAGESSE AFRICAINE (XXV)

L’éléphant ne peut courir et se gratter les fesses en même temps ! (Zimbabwe)

15 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXIV)

Rire de l’anus de son voisin n’est pas un crime, mais convier toute sa famille à le faire est inadmissible !

(Mali)

JOUONS ENSEMBLE

 

14 mai 2009

POESIE

Toujours d'Evelyne D. (décidément rapide sur la balle) :

"L'est pas manchot l' pingouin d 'Ouaga!

L' a pas besoin de Viaga ( prononciation créole)

Pour planter son rutabaga..."

DU BON USAGE DE L'HELICOPTERE

Non ceci n'est pas un cours de pilotage d'aéronefs à voilures tournantes.

Un hélicoptère, en Afrique de l'ouest, ce n'est pas que ceci :

(quoiqu'il y en ait un comme ça aussi à Ouaga).

C'est aussi le nom dont on surnomme les ventilateurs tripales fixés aux plafonds :

Comme on a déjà eu l'occasion de le dire, en Afrique il fait souvent chaud et le ventilateur de plafond est un accessoire indispensable du confort (la chaudière à mazout, en revanche on peut s'en dispenser).

Ces trucs peuvent tourner assez vite :

Ils sont suspendus à une distance variant entre 30 etb 60 centimètres du plafond, un peu comme un lustre.

Les plafonds, en Afrique, sont souvent assez bas.

Je mesure 1m86.

J'ai enfilé mon T-Shirt à deux reprise sous un hélicoptère.

Aïe.

Ouille.

Bobo.

N'enfilez pas votre T-shirt sous un hélicoptère.

Surveillez l'espace au dessus de vous avant de vous habiller.

C'est le conseil d'un ami instruit par l'expérience.

A bon entendeur...

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (quatrodecies)

A force, j'ai fini par me renseigner et, en bon geek et nerd, j'ai commencé par "Wikipedia", d'où j'ai retiré les connaissances suivantes :


"PINGOUIN ([pɛ.gwɛ]) est un nom vernaculaire porté par deux espèces d'oiseaux de la famille des alcidés, dont la seule espèce encore vivante s'appelle le petit Pingouin. Ces espèces vivent dans l'hémisphère nord. On peut rencontrer le petit Pingouin du pôle nord jusqu'à la Bretagne. Ce dernier vole alors que le grand Pingouin, espèce éteinte en 1844[1], ne le pouvait pas. La taille d'un pingouin ne dépasse pas 40 cm et son poids varie généralement entre 600 et 900 grammes. Par abus de langage, le pingouin est souvent confondu avec le manchot, un oiseau de la famille des sphéniscidés qui vit dans l'hémisphère sud et ne vole pas. Cela a pour principale raison la ressemblance avec la plus grande des deux espèces de pingouin, le grand pingouin. Une autre source d'erreur est la traduction anglaise du mot manchot, qui est penguin. Dans de nombreuses langues, deux termes différents sont utilisés pour désigner les deux espèces de pingouin, ce terme n'a donc pas de traduction exacte. En anglais, le terme Great Auk désigne le grand Pingouin, auk étant un terme générique désignant le plus souvent l'ensemble des alcidés. Le petit Pingouin est quant à lui appelé razorbill. En catalan ou en italien, respectivement le terme de gavot et alca sont en revanche utilisés comme en français pour désigner les deux espèces. On dit que le pingouin jabote.


Tout ça me fait une belle jambe, je m'en fous moi que le pingouin jabote, ce qui me tue c'est que c'est peut-être même pas des pingouins qui me persécutent, mais des manchots! 

D'ailleurs l'article s'ouvre sur un avertissement explicite : "Il est possible que l'animal que vous recherchiez soit le manchot." 

Je doute....

SAGESSE AFRICAINE (XXIII)

La vie c'est comme les couilles du mouton... Tantôt elle va derrière, tantôt elle va devant.

13 mai 2009

ACHARNEMENT

Toujours d'Evelyne D... et encore sur Facebook :

"Le pingouin de Ouaga
Rendra le Blanc gaga.
Il grimpe au minaret
gueulant comme une orfraie,
Une nuit on le tirera
Entre deux heures et trois...
Le pingouin de Ouaga."

Parano, moi???

Pas sadique, elle?

Elle ne m'en veut pas, peut-être???

Bon, je retourne prendre mon clopicol retard, mes sels de lithium et mon Xanax 500 mg...

Infirmieeers???

LEVEZ-VOUS VITE ORAGE DESIRES...

Il pleut!

"Il dormira là-dessous, la tête tournée vers la mer; dans ce sépulcre bâti sur un écueil, son immortalité sera comme fut sa vie, déserte des autres et tout entourée d'orages. Les vagues avec les siècles murmureront longtemps autour de ce grand souvenir; dans les tempêtes elles bondiront jusqu'à ses pieds, ou les matins d'été, quand les voiles blanches se déploient et que l'hirondellearrive au-delà des mers, longues et douces, elles lui apporteront la volupté mélancolique des horizons et la caresse des larges brises..."

Le titre est de René de Chateaubriand (Kasteelblink' pour les flamîns), le texte de Gustave Flaubert, les décors de Roger Hart et les costumes de Donald Carldwell (les moins de 40 ans peuvent pas comprendre).

Les orages sont de mousson et B.... de M.... ça fait du bien à Ouaga!

C'EST PAS UN PEU FINI, NON?

De Jean-Paul Salteur encore (une vraie crapule, tiens!):

Je hais les pingouins...

PROMENONS NOUS DANS LES BOIS (II)

Encore une similitude entre le parc municipal de Ouagadougou et le parc Josaphat ou le parc Monceau : les chiens ne peuvent être laissés à eux-mêmes.

Cependant, là où en Europe on se contente généralement d'un panneau :"Prière de tenir les chiens en laisse", à Ouagadougou, le panneau prévient :"Tout animal non tenu en laisse sera immédiatement abattu".

Au moins c'est clair.

Bientôt un tour complet du parc (pas le temps pour l'instant).

ON M'EN VEUT...

De Jean-Paul Salteur (l'ordure) :

pingouin archerpingouin romainpingouin mage

Je n'en peux pluuuuuuus......

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (tredecies)

Bon.

L'omniprésence autour de moi au Burkina, sous les tropiques, en plein Sahel, de volatiles réputés polaires et non migrateurs avait déjà porté de rudes coups à mon équilibre nerveux et me poussais suffisamment comme ça à douter de ma santé mentale.

Mais, là, franchement, il y en a qui ne m'aident vraiment pas.

Passe encore pour ma mère m'envoyant des cartes de voeux à l'effigie de l'animal que vous savez : elle croyait sûrement me faire plaisir, la pauvre.

Mais, sans vouloir dénoncer personne, chez Evelyne D., charmante dame qui agrémente quotidiennement mon profil FaceBook de ses commentaire caustiques, ça vire au sadisme caractérisé.

Jugez plutôt sur pièces, deux exemples parmi tantd'autres :

(extrait d'une vidéo postée sur FaceBook à mon endroit par Ladite Evelyne D.)

Question innocente reçu dan ma boîte aux lettres e-mail, toujours de la même Evelyne D. :

"Les pingouins tropicaux rêvent-ils d'ours blancsélectriques?" (fine allusion à Philip K.Dick...)

Ou encore sa nouvelle photo de profil sur FaceBook :

(Notez le commentaire narquois qui va avec...)

Et ce ne sont que des extraits.

Avec des amies pareilles on a plus besoin d'ennemis

Quand a ma santé mentale...

Infirmieeeeers?!?

SAGESSE AFRICAINE (XXII)

On tape ne pas un moustique qui est assis sur les testicules.

12 mai 2009

BOUHOUHOU, JE N'EN PEUX PLUUUUS!

En Afrique, il fait souvent chaud.

Pour se rafraîchir on a des ventilos de plafond, communément appelés, ici, "hélicoptères", qui ressemblent à ceci :

(ça c'est deux photos prises dans ma chambre)

On peut régler la vitesse de ces ventilos, ou hélicoptères, grâce à des gradateurs qui ressemblent à cela :

(ça c'est une photo prise dans la villa de mon collègue et ami Gideon Vink).

Gideon Vink, chez qui a été prise la photo de ces gradateurs m'a malicieusement invité à faire un zoom sur leur marque.

Voici le résultat :

Au secours!

ET ENCORE, ET ENCORE...RHAAAAA

De Pierre V., toujours sur Facebook :

ET CA CONTINUE...

Cadeau de J.P.S.. sur ma messagerie FaceBook...

SAGESSE AFRICAINE (XXI)

L'œuf ne danse pas avec la pierre.

NOOOON PITIEEEEEEEEEEE!

Envoi de ma maman...

11 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XX)

Le feu qui te brûlera, c'est celui auquel tu te chauffes.

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (duodecies)

Je n'en peux plus.

J'était tranquille, j'étais peinard, j'étais accoudé au comptoir, un type est entré dans mon bar... (merci, Renaud pour les paroles de "Laisse béton").

Bref, j'étais assis au maquis avec Francis.

Je sirotais un apéro bien mérité après une rude matinée de travail commencée aux aurores.

Un petit vendeur ambulant comme il en passe des dizaines par jour dans un maquis et s'est dirigé droit vers nous.

Celui-là vendait des T-shirts.

Sur le premier de la pile qu'il a essayé de me fourger était joliment sérigraphié en couleur un iceberg.

Un iceberg au sommet duquel batifolait toute une famile de...

Vous m'avez compris.

Je n'invente rien.

J'ai plein de témoins.

Demandez à Francis.

J'ai comme dans l'idée que ce vendeur là ne va pas repasser de sitôt dans ce maquis.

Et qu'il doit colporter dans tout Ouagadougou que les blancs sont des gens grossiers et superstitieux qui ont peur des pingouins, les imbéciles.

10 mai 2009

ARMES LEGERES

Un petit mot un peu plus sérieux que d'habitude...

Sur le fléau que cosntituent les armes légères en Afrique, lisez CECI.

Jetez aussi un coup d'oeil au site du Réseau d'action international sur les armes légères, un réseau qui fonctionne sur le modèle de lacampagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres (dont l'action a été couronnée du succès que l'on sait).

VOTRE AVIS

C'est sympa, vous êtes une quinzaine par jour en moyenne à visiter ce blog, ça fait plaisir.

Ce qui est moins sympa, c'est que depuis que c'est possible, vous n'avez été que 7 à donner votre appréciation sur ce site.

Alors un p'tit clic sur les étoiles en haut à gauche pour avoir votre feed back?

9a ne mange pas de pain, ni de temps.

Si en plus vous trouvez le temps d'un deuxième clic pour donner votre appréciation sur un article que vous venez de lire, c'est encore mieux.

Et si vous prenez de temps à autre la minute qu'il faut pour ajouter un commentaire et participer à l'animation de ce blog, c'est royal!

Exprimez-vous non de Dieu!

D'avance, merci.

SAGESSE AFRICAINE (XIX)

On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir.

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (undecies)

Vous allez croire que je les invente pour tirer sur une ficelle comique éprouvée, mais, non, je le jure sur ce que j'ai de plus sacré, c'est de l'authentique, du vécu. D'ailleurs j'ai des témoins.

Demandez à Francis si vous ne me croyez pas.

On est invité à manger l'autre jour chez Joachim, un copain administrateur territorial qui travaille au haut commissariat du Kadiogo et se trouve en plus être un voisin.

On s'installe dans le salon où la télévision est allumée en prévision du journal de 13h.

Pendant qu'on sirote l'apéro, je regarde d'un coin d'oeil distrait le tunnel de pub qui précède le JT.

Nouveau spot publicitaire pour une nouvelle marque de glace : "Pure Ice".

Devinez ce qu'il ont choisi comme personnage de dessin animé en 3D pour illustrer la fraîcheur et la pureté de leur glace?

Non?

Si!

Un adorable petit pingouin.

Ils sont partout...

09 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XVIII)

Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé.

PETITS RECITS DE VOYAGE (saison II, épisode 3): DE LOME A COTONOU

Résumé des épisodes précédents : nos deux voyageurs dont l'un souffre d'une triple hernie discale, en route pour Lomé,après avoir coincés par un accident de camion en plein milieu des montagnes de Kara (faille d'Aledjo, pour être précis) à la tombée de la nuit et sous un violent orage tropical, ont fini par trouver un taxi-brousse.
Au moment, ou commence ce récit, ils sont arrivés à Lomé et attendent l'aube pour contacter le parent de Francis.
Le soleil se lève sur Lomé, on fait se lever le parent de Francis, qui rejoint les deux voyageurs exténués.

Après un bref débat, il est décidé que :"nuit foutue, pour nuit foutue, c'est pas la peine de se coucher et au boulot!".

Deux jours de rendez-vous multiples et de travail intensif plus tard : départ à l'aube pour Cotonou, un copain de copain du parent de Francis ayant accepté de nous y conduire dans un véhicule de location, seule la le prix de la location du véhicule (30000 CFA) et le carburant étant à notre charge.

Enfin, lever à l'aube…

Le copain arrive à 13 heures, avec quatre heures de retard, le véhicule une heure plus tard.
On va mettre plus de six heures pour faire les 150km, d'une route pourtant correcte.

D'abord à 13 heures le trafic est intense(d'où la volonté originale de partir à l'aube) et l'attente à la frontière est en conséquence.

Ensuite le copain en profite pour faire ses courses, d'où arrêts multiples pour négocier ici un panier de crustacés ou là un sac d'ignames,sans compter la visite à la branche béninoise de sa famille à mi-chemin.

Ensuite la rutilante Mercedes de location doit deux fois être réparée en cours de route.

Francis fume de rage.

Arrivée à Cotonou à la tombée de la nuit, rencontre avec les deux motocyclistes béninois recrutés depuis Ouagadougou qui nous attendent patiemment depuis 9h du matin, briefing, repas et dodo à l'hôtel réservé par eux.

Sympa les Béninois : on a vue sur la plage, le restaurant de l'hôtel est excellent mais l'addition salée : la chambre double avec salle de bain à 30 000CFA (45 EUR) c'est franchement excessif et on ne parle pas de l'addition du restau...

On convient donc que le lendemain matin pendant que Francis et son chauffeur entameront les démarches prévues à Cotonou, Dominique et le sien se mettront à la recherche d'un logement décent mais plus abordable.
(à suivre)

08 mai 2009

YEPEEE

A 9h GMT on enregistrait le 800e visiteur de ce blog! Encore un p'tit effort les gars, on franchit le cap des mille et j'ouvre une bouteille!

PROMENONS NOUS DANS LES BOIS

Il y a quelque temps nous sommes allés, Francis et l'auteur de ces lignes, nous promener au bois (si, si, si il y en a un), le parc municipal/forêt classée de Ouagadougou.

C'est plutôt le genre bois de la Cambre que forêt de Soignes, bois de Boulogne que forêt de Saint Cloud.

On vous racontera en détail dans une prochaine livraison.

Juste pour rire, une petite mise en bouche.

Dans la plupart de nos jardins publics européens, du moins ceux comportant des étangs, des panneaux interdisent de jeter du pain aux canards.

Ici, c'est PRESQUE la même chose : au bord de l'étang un panneau défend expressément de donner à manger...aux crocodiles!

Authentique, on vous mettra la photo sur le blog.

SAGESSE AFRICAINE (XVII)

Le vieil éléphant sait où trouver de l'eau.

(Sagesse européenne : le vieux blanc d'Afrique sait où trouver du Pastis)

SAGESSE AFRICAINE (XVI)

Ce qui est plus fort que l'éléphant, c'est la brousse.

DEMAIN SUR VOTRE ECRAN...

A la demande générale, nous continuons notre série : PETITS RECITS DE VOYAGE (saison II).

Demain sur votre écran, ne manquez pas l'épisode 3!

BREAKING NEWS

Orage violent à Ouaga, pluies diluviennes, chute brutale de température : ah le beau temps, enfin!

(Vous pouvez pas comprendre en Europe...)

07 mai 2009

LE BLOGOUAGALAIS NOUVEAU EST ARRIVE.

Nouveau look, nouvelles fonctionnalités, nouveaux gadgets, nouveaux articles, nouveaux liens, plus d'interactivité et bien d'autres améliorations : bienvenue sur la nouvelle version du blog "West Side (of Africa) Story".

Avis liminaire à l'usage des "nerds", "geeks" et autres informaticien fous : le mode d'emploi ci-dessous risque de vous paraître inutilement long, ou allant de soi mais on a aussi pas mal de lecteurs de 60 à 80 ans qui se démerdent très bien avec Internet, mais qui ne sont pas des bêtes de combat comme vous et moi. Toutes nos excuses pour les longueurs

NOUVEAU LOOK :a vous de juger...

Des (dé)goûts et des couleurs...

Mais on a tout de même profité du relooking général du site pour corriger le plus possible de fautes de frappe et pour rectifier et uniformiser des mises en pages parfois boîteuses.

NOUVELLES FONCTIONNALITES : un blog plus facile à lire!

Libellés : votre thème ou votre série d'articles préférés en un seul clic.

Tous les articles, y compris les plus anciens ont été étiquetés avec un ou plusieurs "libellés", les "libellés" correspondant à un article donné apparaissent sous cet article, après la zone "Commentaires".

Une liste de tous les "libellés" existants se trouve dans la colonne de gauche, sous la photo et le profil de l'auteur du blog.

Les "libellés" c'est quoi et à quoi ça peut bien servir ?

En cliquant sur un libellé (que ce soit dans la liste de gauche ou dans les libellés mentionnés pour sous un article particulier), vous obtenez l'affichage de tous les articles dont l'étiquette comporte ce libellé.

Utilisations possibles :

  • obtenir en un seul clic tous les articles sur un thème précis ("proverbes africains", "particularités de la langue française parlée en Afrique de l'Ouest", par exemple);

  • consulter les uns à la suite des autres, les épisodes d'une même série, souvent parus de manières décousue pour des raison de disponibilité des auteurs, sans devoir fouiller dans les archives chronologiques (par exemple, et tout à fait au hasard :"Récits de voyage II");

  • consulter des articles appartenant éventuellemnts à des séries ou des genres différents qui font allusion sous des angles vriés à un sujet même qui vous intéresse (le climat du Burkina ou les...pingouins, encore par exemple et toujours au hasard).

Abonnements : soyez informés de la parution de nouveaux articles.

La rubrique "S'abonner à", dans la colonne de gauche vous permet désormais de souscrire à un flux RSS ou Atom et d'être automatiquement tenu au courant de la parution de nouveaux articles ou nouveaux commentaires sur le blog, via votre news reader ou page personnelle préférés comme Google reader, IGoogle, Netvibes ou myYahoo.

Archives : prenez le train en marche sans rien ignorer de la gare de départ!

Les archives sont désormais organisées mois par mois depuis 2005, avec (enfin!) les dates correctes des articles, et maintenant seulement l'affichage de dix articles sur la première page pour accélérer le chargement.

Les autres articles du mois sont également disponibles dans les archives.

NOUVEAUX GADGETS ET NOUVEAUX LIENS : mettez vous à l'heure burkinabè!

Le temps qu'il fait.

La météo de Ouagadougou en temps réel (température, ensoleillement, précipitations, enneigement des pistes...) : verdissez de jalousie sous vos cieux européens tristement gris (et pour les copains également expatriés sur le continent qui lisent ce blog, marrez vous un coup : le gadget donne aussi la météo de Bruxelles et Paris).

L'heure qu'il est.

Arrêtez donc de nous téléphonez à des heures indues, comme par exemple en milieu d'apéro : vérifiez d'abord l'heure qu'il est au Burkina avant de décrocher votre combiné.

L'actualité

L'actualité brûlante du Burkina Faso, en continu, sur leFaso.net.

La presse

Tous les quotidiens et périodiques du Burkina en ligne, toutes tendances confondues!

Le change

Une calculatrice pour convertir les montants en francs CFA en euro et vice-versa, des fois qu'on ait oublié de le faire dans le corps de l'article (ou pour vous permettre d'estimer votre pouvoir d'achat lors de votre prochain séjour).

Les visiteurs

Vous saurez ici combien d"autres internautes on visités ce blog (diffusez l'adresse auprès de vos relations susceptibles de s'amuser en nous lisant et faites exploser ce compteur).

Le profil de l'auteur

Des fois que vous auriez oublié qui cause dans le poste ou la tête qu'il a.

PLUS D'INTERACTIVITE : exprimez-vous!

Votre avis sur ce blog

Dans la colonne de gauche, en haut, au dessus du profil de l'auteur, donnez une cote de 0 à 5 étoiles sur le contenu du site (si on vous emmerde, c'est l'occasion de le dire, si on vous fait marrer, c'est le moment de nous encourager).

Vos commentaires sur un article

Vous êtes plus que cordialement invités à commenter les articles du blog et à découvrir les commentaires (le plus souvent caustiques) des autres lecteurs.

Il suffit de cliquer sur le mot "commentaires" en bas de chaque article pour lire les remarques des autres et y ajouter les vôtres.

Réactions à un article

Si vous êtes trop feignant pour écrire un commentaire, pas inspiré ou que vous n'en avez pas le temps, en un seul clic vous pouvez nous faire savoir si un article vous a amusé, informé ou vous a cassé les pieds!

Transmettre un article

Si un article vous amuse ou intéresse, faites-le connaître à des amis en cliquant sur la petite enveloppe figurant sous chaque article : plus on a de lecteurs, plus on est motivés pour continuer à rédiger cette chronique de la vie quotidienne en Afrique de l'ouest.

Soyez sympas : exprimez-vous!

NOUVEAUX ARTICLES

Bon, depuis le début avril on n'a guère eu le temps d'alimenter le blog : boulot au Togo, création d'une société au Burkina, déménagement et plein de retards à résorber.

Depuis le 4 mai, on est revenu à un rythme de parution quotidien.

Et comme on a encore pas mal de boulot, on a pris les devants et encodé des articles à paraître automatiquement chaque matin dans les 20 prochains jours : soyez nombreux à ce rendez-vous quotidien!

Bientôt la suite de nos aventures de voyage et surtout, les nouveaux épisode de la saga du pingouin au Burkina!

VOIR LE BLOG AU COMPLET

NO COMMENTS

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PRIX DE GROS (1) (*)

Une constante universelle du commerce, à toutes les époques et sous toutes les latitudes,, est que lorsque l'on achète par grandes quantités le commerçant vous consent un prix plus intéressant à l'unité.

C'est même le principe du commerce de gros, demi-gros et détail.

C'est la raison d'être des "economy pack", "family pack" et autres gros conditionnements.

Et, on le répète c'est un mécanisme universel.

C'est du moins ce qu'on croyait...

Tentative d'achat de quelques bananes auprès d'une petite marchande ambulante, histoire de se mettre un peu de sels minéraux dans le corps :

-"Combien, combien?"

-"Une pour cinquante francs, trois pour cent francs,..." (jusqu'ici ça va... ) "...cinq pour deux cent francs" (...là, çà ne vas plus).

On essaye d'expliquer que si on prend UNE banane, la pièce va nous coûter 50 CFA, que si on en prend TROIS, cela nous reviendra 33 CFA l'unité et qu'on serait idiot d'en prendre CINQ qui nous coûteraient 40 CFA chacune.

Regard bovin et plein d'incompréhension : -"Une pour cinquante francs, trois pour cent francs, cinq pour deux cent francs"

-"Mais si c'est trois pour cent francs, alors pour deux fois cent francs, ce qui fait deux cent francs, alors ça fait deux fois trois bananes ce qui fait six bananes pour 200 francs"

Regard peiné que des blancs la prennent pour une imbécile et essayent aussi grossièrement de la rouler:

-"Une pour cinquante francs, trois pour cent francs, cinq pour deux cent francs."

On réexplique patiemment et avec le sourire.

Regard madré de la commerçante expérimentée à qui on ne la fait pas, moue butée, geste de défi de la tête, ton péremptoire :

-"Une pour cinquante francs, trois pour cent francs, cinq pour deux cent francs!"

De guerre lasse on en demande pour cent francs et on reçoit trois bananes.

On sort une autre pièce de cent francs et on reçoit trois autres bananes.

On reçoit un sachet en plastique(**) et on s'éloigne avec nos six bananes sous le regard satisfait de la petite commerçante indomptée, fière de ne pas avoir cédé sur les principes et de ne nous avoir consenti aucun rabais.

Bouhouhou!(***)

(A suivre)


(*) "Qui est gros?" dirait Obélix...

(**) Toujours d'Obélix : "Je ne suis pas gros, juste un peu enveloppé".

(**) Encore d'Obélix, mais lui c'est à cause de Falbala qu'il pleure.

SAGESSE AFRICAINE (XV)

La langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche.

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (decies)

Je ne voudrais pas apparaître comme paranoïaque, mais je compense à renifler un vaste complot visant à me rendre fou en me faisant croire qu'à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, je suis cerné par un horde d'animaux au demeurant fort sympathiques mais dont l'habitat naturel me semblait jusqu'à présent plutôt le pôle Nord que le plein milieu du Sahel.

Vous m'excuserez de ne pas citer le nom du volatile en question, mais je commence à ressentir les symptômes d'une allergie aigüe aux alcidés et même, par extension, aux sphéniscidés.

Je disais donc que bien que pas paranoïaque pour un sou, du moins je crois, je flaire le complot.

Consultant mon Facebook avant-hier matin, je tombe sur ceci :

Pour ceux qui n'auraient pas de bon yeux, zoom sur la pub en haut

à droite de l'écran :

Alors, y a pas de quoi devenir un peu parano, non?

06 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XIV)

Le mensonges donne des fleurs mais pas de fruits.

05 mai 2009

METEO

Aujourd'hui, il ne fait "que" 25°, le ciel est couvert et les nuages menaçants, il va sans doute pleuvoir cet après-midi et on risque l'orage ce soir. Consensus général pour se féliciter dubeau temps. Vous pouvez pas comprendre, vous, là-haut, en Europe. D'ailleurs, moi-même, si on m'avait dit en Belgique ce que je finirais par considérer respectivement comme "beau temps" et "sale temps", j'aurais eu des doutes...

SAGESSE AFRICAINE (XIV)

Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer. (Fortis? Chrysler?)

SAGESSE AFRICAINE (XIII)

Tout a une fin, sauf la banane, qui en a deux.

04 mai 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (nonies)

Entendu au maquis avant-hier :" Hé grand frère, comment ça va chez toi?"

Réponse (si, si, si, authentique) : "Ca va bien mon petit pingouin!"...

02 mai 2009

SAGESSE AFRICAINE (XXXIV)

Si ne te nettoie pas l'anus après avoir chié, les mouches s'en chargeront.

17 avril 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (octies)

La mère de Dominique vient de lui envoyer la carte postale virtuelle suivante via le site http://www.joliecarte.com ...

Sans commentaires.

09 avril 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (septies)

On a pris, hier, un taxi pour aller à la banque.

Devinez quel animal en peluche se balançait mollement au bout d'un fil attaché au rétroviseur dudit taxi ???

07 avril 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (sexties)/SAGESSE AFRICAINE (XIII)

Les blancs qui n'ont pas de piscines à pingouins, sont vraiment des nazes. (sorti tout droit de l'imagination malicieuse d'Eveline Dasnoy)

06 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (XII)

N'attends pas pour boire, que la pluie tombe.

(Merci à Evelyne Dasnoy)

05 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (XI)

Celui qui avale une noix de coco fait confiance à son anus!

(Côte d'Ivoire - merci à Pierre Duponcheel dont on reconnait bien là le bon goût)

04 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (X)

On ne marche pas deux fois sur les testicules d'un aveugle.

03 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (IX)

La culotte d'aujourd'hui vaut plus que le pantalon de demain

02 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (VIII)

Seuls deux caïmans élevés dans le même marigot peuvent jouer ensemble.

01 avril 2009

SAGESSE AFRICAINE (VII)

Si tu n'as pas encore traversé le marigot,n'insulte pas la gueule du caïman.

(Merci à Jean-Claude Frisque pour celle-ci)

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (quinties)

Hier on a recroisé le vendeur de pingouins, il dealait des modèles de 25 cm de haut, genre jouets de lavabo.

Cette fois-ci je ne m'interroge plus sur le fait de savoir s'il nous nargue : à son regard j'ai acquis la certitude qu'il se fout de notre gueule...

SAGESSE AFRICAINE (VI)

On est plus le fils de son époque que le fils de son père.

RETARDS DE PUBLICATION

Toutes nos excuses aux fidèles lecteurs de ce blog pour ne l'avoir pas alimenté depuis plusieurs jours : nous étions bloqués par la neige et le verglas.

Pour ceux que cela étonnerait, rappelons que nous sommes aujourd'hui le premier avril.

Sans rire, à partir de maintenant, retourà un rhytme de parution quotidien!

20 mars 2009

LA COMPLAINTE DU PINGOUIN AU BURKINA (quater)

On a vu passer hier un naasara (un blanc) assis à l'arrière d'un scooter conduit par un naasablonga (un africain).

Le blanc tenait dans ses bras un énorme pingouin en plastique...

17 mars 2009

SAGESSE AFRICAINE (V)

Un seul doigt ne peut ramasser la farine.

16 mars 2009

PETITS RECITS DE VOYAGE(saison II, épisode 2): LA DINA ET TOUJOURS LES VERTEBRES DE FRANCIS

Résumé des épisodes précédents : nos deux voyageurs dont l'un souffre d'une triple hernie discale, en route pour Lomé, sont coincés par un accident de camion en plein milieu des montagnes de Kara à la tombée de la nuit et sous un violent orage tropical. Comme les chances de voir arriver une grue de 50 tonnes dans un avenir prévisible apparaissent aussi minces que celles de voir de la neige à Ouagadougou, les deux compères décident d'abandonner leur car et de partir à pieds vers l'aval se chercher un autre moyen de transport.

Dieu merci, en vétérans des routes d'Afrique, ils voyagent léger : un petit sac de voyage pour deux contient vêtements, nécessaire de toilette, scanner, ordinateur et imprimante (Francis a un art consommé pour faire tenir quatre éléphants dans une deux-chevaux, il a dû, travailler dans une conserverie de sardines dans une vie antérieure).

En route pour une bonne marche de nuit sous l'orage.

Pas si vétérans que ça, après tout, les deux crétins ont oublié leur indispensable lampe torche à LED sur leurs tables de nuit respectives à Ouagadougou…

Une heure et cinq kilomètres plus loin, on finit par trouver des moto-taxis qui, flairant l'aubaine, s'offrent à déposer qui veut à la "ville" la plus proche.

Les deux refusent, mais payent le motocycliste pour aller chercher une "dina" et lui dire de nous attendre en deçà du bouchon.

Pour ceux qui l'ignoreraient, une "dina" c'est un taxi-brousse, une camionnette de transport de voyageurs (de chèvres, de vélos et de moutons aussi, parfois).

Encore une heure, et la dina est là.

On rameute suffisamment de voyageurs pressés d'arriver à Lomé pour partager les frais du voyage, on négocie les prix férocement quoiqu'en position de faiblesse, on charge les bagages sur le toit ce qui triple la hauteur du véhicule et rehausse son centre de gravité de deux mètres (tout le monde ne voyage pas léger) et on embarque.

Le modèle de minibus Toyota dans lequel va se poursuivre le voyage est prévu pour 7 passagers plus le conducteur ainsi qu'en témoigne la plaque apposée par le constructeur à côté de la portière avant droite.

Bravo Toyota (et bravo la débrouille africaine) : l'auteur témoigne qu'il est parfaitement possible d'y caser vingt et un passagers, le conducteur et deux convoyeurs.

Pour arriver à ce résultat, certaines contorsions sont néanmoins nécessaires et la position adoptée par le dos de Francis ne serait sûrement pas du goût de son chirurgien orthopédiste (doux euphémisme).

Dominique réitère ses prières pour ne jamais avoir à rencontrer ce monsieur.

Départ de la dina et descente de la montagne à tombeau ouvert, par nuit noire, sous l'orage, avec un conducteur à côté duquel Fangio, Ayrton Senna et Michaël Schumacher font figure de pépères lambins conduisant des tacots poussifs.

Les lèvres de Dominique remuent en silence : il prie cette fois pour survivre au voyage, dû-t-il même finir par rencontrer le chirurgien de Francis.

Arrivée à Lomé à4h du matin, après 24 heures de voyage : les héros sont fatigués.

On se dit que ce n'est pas une heure chrétienne pour réveiller le parent de Francis et on se met enquête d'un endroit où poser ses fesses à défaut de pouvoir poser sa tête sur un traversin moelleux.

Coup de chance après seulement 2 kilomètres on trouve un kiosque malien qui sert déjà du café au lait (recette : 1dl de lait concentré sucré, 0,5 dl de Nescafé, 5 sucres).

Ca ne vaut pas un grand crème/croissant, mais on fera aller.

On s'entortille les pieds dans la sangle du sac pour ne pas se le faire voler au cas ou on s'endormirait et l'attente de l'aube commence…

(à suivre)

15 mars 2009

SAGESSE AFRICAINE (IV)

Même après 100 ans dans le marigot, le bout de bois ne devient pas un caïman.

(Celle-là on la déteste : elle n'a que trop servi à justifier discriminations et xénophobie)

14 mars 2009

UNE BREVE HISTOIRE DU TEMPS (7)

Le pillage culturel de l'Afrique est un phénomène qui, pour ne pas être récent n'en est pas moins déplorable.

Depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours, mélodies, rythmes, motifs graphiques, statuaire traditionnelle, ont été abondamment plagiés et exploités par l'Occident sans que les créateurs africains ne perçoivent de juste rémunération pour leurs créations,voire quelque rémunération que ce soit.

Il semble que les consciences s'éveillent.

D'après nos sources, le ministère de la culture du Burkina envisagerait des poursuites contre les héritiers et ayant-droits de Salvador Dali.

En effet, les "montres molles" du célèbre peintre catalan ne seraient que vil plagiat d'une invention typiquement africaine!

Bon, ok, c'est une blague (la chute seulement, l'introduction est tristement exacte).

13 mars 2009

SAGESSE AFRICAINE (III)

Même en se dépêchant, le talon n'arrivera pas à rattraper les orteils.

12 mars 2009

PARTICULARITES DU FRANCAIS D'AFRIQUE DE L'OUEST (5)

(Guide de survie à l'usage du touriste)

Certaines des particularités du français parlé en Afrique de l'Ouest sont tout simplement dues à une traduction littérale d'expressions ou de structures propres à une langue locale.

Comme le bruxellois utilise des formes directement empruntées au flamand.

C'est le cas de "ça vaut deux jours" pour dire "il y avait longtemps" (voir par ailleurs notre autre article sur cette expression dans la série "une brève histoire du temps") : l'expression est une traduction littérale du mooré (elle existe à l'identique en dioula aussi).

N'oublions pas que si le français est la langue officielle, d'enseignement et le moyen de communication commun aux diverses ethnies peuplant les pays de l'ancienne A.O.F., il n'est la langue maternelle de presque personne.

Parfois, cela dépasse le pittoresque pour virer au carrément cocasse.

En mooré, pour dire "tu me précèdes" on dit littéralement "tu es dans mon devant", et il arrive qu'on l'entende dit tel quel en français.

Là où on rigole franchement, c'est lorsque quelqu'un veut signifier qu'il vous suit et traduit par "je suis dans ton …".

11 mars 2009

SAGESSE AFRICAINE (II)

Ce n'est pas parce que l'éléphant a maigri que le chimpanzé peut enfiler son T-shirt.

10 mars 2009

PETITS RECITS DE VOYAGE(saison II, épisode 1): AIGUILLES DE KARA ET VERTEBRES DE FRANCIS

On vous avait annoncé la suite du récit de nos aventures lors de nos pérégrinations africaines.

Chose promise, chose due (roulement de tambour) : voici la saison II!

Pour paraphraser l'introduction de "24H chrono" : "Les événements qui suivent se déroulent entre le premier septembre et le 15 octobre 2009".

Contrairement à la série "24H chrono",nous n'ajouterons pas : "les événements se déroulent en temps réel".

D'abord, l'auteur de ces ligne n'est pas Jack Bauer et,malgré l'amour porté au fidèle public de son blog, a un tas d'autres choses à faire que d'alimenter ce dernier, comme par exemple, entre autres choses,travailler pour gagner son pain quotidien, ce qui est peu compatible avec la dactylographie en temps réel du récit de Théramène qui suit.

Ensuite, il faut bien ménager le suspense, non?

Et enfin, "temps" et "réel" ne ont pas des notions compatibles ici (en fait, "temps réel" au Burkina, c'est un oxymore).

Ces choses étant dites…

(Re roulement de tambour)…

Au moment ou commence ce récit, Francis, qui avait dû effectuer, deux mois auparavant, un retour d'urgence en Europe, en chaise roulante et en avion (les trois ne sont pas incompatibles), suite à de graves problèmes vertébraux, attend, à Ouagadougou, une opération du dos, à Toulon. (Je sais, c'est un peu confus).

Patient modèle, il a promis à son chirurgien de ne pas se baisser, de ne pas faire de mouvements brusques, d'éviter les trajets en voiture et les routes cahoteuses, de s'abstenir de faire de la moto et, pour faire bref,d'éviter de toutes les manières de malmener son dos.

Dominique, chargé d'une mission urgente, impliquant des séjours dans divers pays de la sous-région par un commanditaire européen, étant venu demander à Francis de le faire profiter de son carnet d'adresse bien fourni, notamment au Togo où il a de la famille, celui-ci accepte volontiers de l'aider.

Puis, comme le rôle de patient modèle est, pour Francis, un rôle de composition, pour ne pas dire un contre-emploi, il décide d'accompagner Dominique dans sa grande tournée et d'envoyer au diable son chirurgien(l'expression qu'il utilise est différente, impubliable,mais le sens est approximativement le même).

Départ donc des deux héros de ce récit pour la première étape de leur périple ouest africain, Lomé, capitale du Togo.

Environ 1000 km de route dont moins de la moitié sur des voies en bon état, dans un car africain plus de toute première jeunesse, pendant la fin de la saison des pluies, ce qui allonge le trajet, de nombreux ponts ayant été emportés au Togo.

Dominique commence une longue série de prières pour ne jamais faire la connaissance du chirurgien de Francis et surtout pas si il a un bistouri ou tout autre instrument tranchant sous la main.

Ceux qui ont voyagé en car sur des pistes africaines comprendront aisément pourquoi.

Départ de la concession à 3h30 du matin, check-in à la gare routière à 4h, le car s'ébranle à 5h pile, à l'heure (étonnant, non? Eût dit le regretté Pierre Desproges…).

A 17h30 dans les montagnes Togolaises, peu avant les aiguilles de Kara, Francis remarque : "Ca se passe bien, non? On est dans les temps".

Ah, le c..!

Défier le destin aussi impudemment!

En Afrique!

Sur la route!

Ah, le triple c..!

A 18h arrêt imprévu en pleine montagne.

Rapidement un bouchon de plusieurs kilomètres se forme derrière nous (on saura bientôt qu'un bouchon tout aussi long est en train de se former dans l'autre sens, devant nous).

Aucun de nos deux voyageurs n'étant réputé pour ses trésors de patience,ils décident d'aller voir ce qui se passe en aval.

Ce qui se passe, c'est que deux "titans", comme on appelle ici les semi-remorques de 50 tonnes, se sont renversés en se croisant au point le plus étroit et le plus inaccessible de la route, dans les aiguilles de Kara, falaise à droite, à-pic à gauche.

Comme la route est le passage obligé entre le port de Lomé et tous les pays Sahéliens et qu'elle enregistre un trafic à côté duquel le périphérique de Paris aux heures de pointe ou l'autoroute du Soleil le jour du début des grandes vacances c'est franchement de la gnognotte, on imagine la catastrophe.

Pour ne rien arranger, la nuit tombe (vite, comme partout sous les tropiques) et un superbe orage tropical de fin de mousson nous tombe dessus.

Pour ceux qui n'ont jamais connu un orage tropical de fin de mousson : mettez vous tout habillés dans votre baignoire, ouvrez la douche à fond pendant une heure, vous aurez une petite idée…

(à suivre…)