31 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (6)

Vendredi 30 décembre 2005, 3 heures du matin (heure locale) L’ avion de Frédéric et Jean-Luc (1) a trois quarts d’heure de retard et Air Maroc (à l’heure, lui) débarque au même moment. Résultat, quatre cent passagers et quelques s’impatientent devant deux guichets à trois heures du matin. Heureusement, Francis et Dominique ont demandé à un ami policier de venir chercher leurs deux acolytes, qui passent donc devant tout le monde. Inutile de dire que cette arrivée fut fêtée, de façon raisonnable, rassurez-vous.

NOTES (1) Un copain des trois lascars venu passer des vacances, pas s’installer

30 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (5bis)

h) Du 26 au 30 décembre 2006. RAS : boulot, petits énervements, télécommunications déplorables, rendez-vous manqués et postposés avec le proprio de la future affaire, urgences administratives de dernière minute à régler en Belgique et en France (un milliard de mercis à tous ceux qui nous ont aidé), bref, rien de passionnant.

PETITS RECITS DE VOYAGE(5)

Dimanche 25 décembre 2006 Invités par le patron chrétien d’un maquis du quartier à passer Noël dans sa famille, Francis et Dominique se gavent de nourritures terrestres, Francis fait un sort à une bouteille de Baileys qui ne lui avait rien demandé, Dominique, prudent (quoique pas assez, la suite le montrera) reste à sa sacro-sainte Flag. La charmante épouse de notre hôte les reconduit au secteur 16 et, bras dessus, bras dessous, Francis et Dominique tentent, dans l’obscurité la plus noire, de retrouver, dans l’ordre : la rue, la villa, la porte de la villa et enfin la serrure de la porte. Au passage, Dominique déjà pas très assuré sur ses jambes trébuche sur un tas d’immondices traîtreusement déposé sur son passage et s’offre, au grand amusement de Francis, un remarquable triple saut périlleux, sans casse heureusement.

25 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (4)

Samedi 24 décembre 2005 Messe de minuit en langue Mooré : quinze mille personnes sur le parvis de la cathédrale et…trois blancs : Francis, Dominique et un des prêtres concélébrant. Francis l’incroyant et Dominique le malcroyant font malgré tout une prière à l’intention de leur copain Auguste, l’orthodoxe. Au retour, à sept dans le taxi, Francis écarte ses pieds au mépris de ses voisins : normal, il y a, dans le plancher du véhicule un trou de la taille d’un 33 tours vinyle par lequel on voit défiler le goudron. Remarque de Francis à l’arrivée : «Putaing, j’ai cru qu’elle allait casser en deux cette Mercedes ».

23 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (3)

e) Du 10 au 23 décembre. On va faire court : les détails des démarches administratives, de la reprise en main du personnel, des visites de courtoisies et autres obligations de travail n’étant pas de nature à passionner les foules. En bref, on avance dans le boulot et on s’énerve passablement des deux côtés du détroit de Gibraltar parce que régler les détails pratiques de l’aventure avec une équipe séparée de 6000 kilomètres et des télécommunications déplorables ce n’est pas tous les jours du gâteau. Bon avec l’aide précieuse de l’oncle et de la fille de Francis, de la maman de Dominique et de quelques copains tout se règle petit à petit. Fait saillant tout de même : après avoir obtenu leur visa d’un an, Francis et Dominique vont s’acquitter de leurs taxes locales et se voient décerner leur carte de résidents burkinabés.

10 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (2)

a) Dimanche 9 décembre 2005. Francis et Dominique, partageant la propriété d’être des lève-tôt et des gens précautionneux et méfiants, se pointent en taxi, bien trop tôt, à Roissy CDG Terminal 3 (le terminal habituel des vols « Point Afrique ») et se prennent un café à l’aéroport sur le coup de 7 heures 30’, l’avion n’étant prévu que pour 13 heures. Vers 8 heures, Dominique, inquiet de ne voir aucun vol pour Ouagadougou annoncé, va se renseigner auprès du personnel d’A.D.P. (Aéroports De Paris). De ces renseignements, il appert qu’un seul vol quitte Paris pour le Burkina ce jour là, effectivement à 13 heures, mais…d’Orly, c’est à dire à 40 kilomètres de Roissy… On vous passe les jurons, l’absence de taxis, les transbordements de bagages, les roulettes de valises cassées… Bref, Francis et Dominique, à 11 heures moins le quart parviennent à trouver le « bus navette » qui fait Roissy-Orly.Dont coût : 32 EUR. Une fois à bord, annonce du chauffeur : « Mesdames et messieurs, en raison de la circulation sur le périphérique, je suis forcé de vous annoncer que le trajet durera environ 2 heures »… Re-jurons et mines consternées. Bon, écourtons, ils l’ont eu d’extrême justesse, leur avion, mais vraiment de justesse. b) Dimanche 9 décembre 2005 Dans l’avion, petite anecdote… Tout d’abord, petite explication, indispensable pour apprécier le sel de l’anecdote qui suit, à tout le moins pour ceux de nos lecteurs qui ne sont pas familiers de l’Afrique de l’ouest (les autres peuvent sauter l’explication et rire tout de suite de l’anecdote) : Dans un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les patronymes sont liés à l’appartenance ethnique ou tribale et sont donc très loin de présenter la même diversité que dans nos contrées. Avec une trentaine de patronymes on couvre 75 pour cent des abonnés au téléphone recensés dans le bottin téléphonique du Burkina ou de Côte d’Ivoire. Dans l’un comme dans l’autre pays, il y a des dizaines et des dizaines de pages de l’annuaire occupées par des « Touré », « Cissé » ou « Konaté ». Autre exemple, au Burkina, le président porte le même patronyme que le maire de Ouagadougou, qui est le même que celui de dix tailleurs pour hommes, treize réparateurs de motos, onze quincailliers du centre ville et on en passe. Le plus répandu de ces patronymes étant sans conteste « Ouédraogo », à croire que la moitié des Burkinabés s’appellent « Ouédraogo ». Fin de l’explication. Début de l’anecdote. Avant le décollage, dans un avion plein à craquer et dans lequel il y a moins de quinze blancs, le pilote, suite à un problème de bagage mal enregistré, fait au micro l’annonce suivante : « Monsieur ou…Madame ou… Mademoiselle Ouédraogo est prié(e) de bien vouloir se présenter au personnel de cabine ». Après une seconde de flottement, éclat de rire généralisé ! Et pour cause . Fin de l’anecdote c) Dimanche 9 décembre 2005 Arrivée à l’heure soit 18h, heure locale, comité d’accueil présent, nos deux chauffeurs habituels de scooter, Jules César et Paulin, qui ont eu l’excellente idée de mobiliser Ousmane Ilboudo, vieux pote à Steve, et sa camionnette pour transporter les bagages. Pour l’anecdote, la camionnette d’Ousmane est celle avec laquelle Steve et Dominique ont fait Bruxelles/Ougadougou via le Maroc, la Mauritanie et le Mali en mars/avril de cette année, camionnette que Steve a revendu à Ousmane à son retour en Europe. Petite Flag (1) à l’aéroport, dépôt des bagages à la villa, re-Flag au maquis (2) du coin et dodo bien mérité _______________________________ NOTES : (1) Pour ceux qui l’ignoreraient ou ne s’en seraient pas douté, c’est le nom d’une bière locale. (2) Pour ceux qui l’ignoreraient ou ne l’auraient pas compris tous seuls, c’est comme ça qu’on appelle les bistrots.

08 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (1)...

Ou : les tribulations d’un trio franco-belge au Burkina Faso. Samedi 8 décembre 2005. Dernier café belge pour Francis et Dominique, au « Lavandou Bar » de Bruxelles, à 7 heures du matin, le temps d’appeler un taxi, les deux partant définitivement en Afrique et donc étant chargés comme des baudets. Taxi vers la gare du midi : RAS, sauf une petite inquiétude : ou est le foutu bus censé les amener à Paris ?Il y a bien là, présents, une dizaine de cars à destination de Bratislava , Budapest, Salou, Marrakech…. Mais, vers Paris, rien…Après deux chopes et deux cafés dans le seul troquet ouvert (QUIZZ : pour qui les chopes et pour qui les cafés ? Le premier qui trouve gagne 25 Francs CFA… Répondre à l’adresse : dombxl@yahoo.fr, avant le 31 janvier minuit, le cachet d’Internet faisant foi), le bus attendu se présente enfin. Arrivés à Paris, taxi, direction « Porte de Saint Ouen » (localisation de l’hôtel Formule 1 le plus proche de Roissy CDG).Une fois les valises déposées dans la chambre, petite bouffe agréable à prix démocratiques, même par rapport aux normes bruxelloises (8 EUR l’entrecôte), suivie d’un plateau de fromages (c’est pas à Ouaga qu’on risque d’en voir avant longtemps…). Pendant que Francis pique un « sieston », bientôt prolongé par une nuit réparatrice (le « pôvre » homme a du sommeil en retard..), Dominique va voir son frère, comme promis à sa maman chérie et… se rend compte qu’il existe une station de métro à 150 m de l’hôtel (pour ceux d’entre vous qui ne seraient pas au courant, les deux dernières fois, guidés par un copain parisien, Dominique et Frédéric, puis Francis et Dominique avaient tourné à pieds respectivement pendant une et deux heures…). Seul souci du jour : pas moyen de joindre « Point Afrique » pour nous confirmer l’heure du vol et l’aéroport de départ…Bof se dit Dominique, comme d’habitude ce sera à 13 heures terminal 3 de Roissy- Charles de Gaulle.