10 décembre 2005

PETITS RECITS DE VOYAGE (2)

a) Dimanche 9 décembre 2005. Francis et Dominique, partageant la propriété d’être des lève-tôt et des gens précautionneux et méfiants, se pointent en taxi, bien trop tôt, à Roissy CDG Terminal 3 (le terminal habituel des vols « Point Afrique ») et se prennent un café à l’aéroport sur le coup de 7 heures 30’, l’avion n’étant prévu que pour 13 heures. Vers 8 heures, Dominique, inquiet de ne voir aucun vol pour Ouagadougou annoncé, va se renseigner auprès du personnel d’A.D.P. (Aéroports De Paris). De ces renseignements, il appert qu’un seul vol quitte Paris pour le Burkina ce jour là, effectivement à 13 heures, mais…d’Orly, c’est à dire à 40 kilomètres de Roissy… On vous passe les jurons, l’absence de taxis, les transbordements de bagages, les roulettes de valises cassées… Bref, Francis et Dominique, à 11 heures moins le quart parviennent à trouver le « bus navette » qui fait Roissy-Orly.Dont coût : 32 EUR. Une fois à bord, annonce du chauffeur : « Mesdames et messieurs, en raison de la circulation sur le périphérique, je suis forcé de vous annoncer que le trajet durera environ 2 heures »… Re-jurons et mines consternées. Bon, écourtons, ils l’ont eu d’extrême justesse, leur avion, mais vraiment de justesse. b) Dimanche 9 décembre 2005 Dans l’avion, petite anecdote… Tout d’abord, petite explication, indispensable pour apprécier le sel de l’anecdote qui suit, à tout le moins pour ceux de nos lecteurs qui ne sont pas familiers de l’Afrique de l’ouest (les autres peuvent sauter l’explication et rire tout de suite de l’anecdote) : Dans un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, les patronymes sont liés à l’appartenance ethnique ou tribale et sont donc très loin de présenter la même diversité que dans nos contrées. Avec une trentaine de patronymes on couvre 75 pour cent des abonnés au téléphone recensés dans le bottin téléphonique du Burkina ou de Côte d’Ivoire. Dans l’un comme dans l’autre pays, il y a des dizaines et des dizaines de pages de l’annuaire occupées par des « Touré », « Cissé » ou « Konaté ». Autre exemple, au Burkina, le président porte le même patronyme que le maire de Ouagadougou, qui est le même que celui de dix tailleurs pour hommes, treize réparateurs de motos, onze quincailliers du centre ville et on en passe. Le plus répandu de ces patronymes étant sans conteste « Ouédraogo », à croire que la moitié des Burkinabés s’appellent « Ouédraogo ». Fin de l’explication. Début de l’anecdote. Avant le décollage, dans un avion plein à craquer et dans lequel il y a moins de quinze blancs, le pilote, suite à un problème de bagage mal enregistré, fait au micro l’annonce suivante : « Monsieur ou…Madame ou… Mademoiselle Ouédraogo est prié(e) de bien vouloir se présenter au personnel de cabine ». Après une seconde de flottement, éclat de rire généralisé ! Et pour cause . Fin de l’anecdote c) Dimanche 9 décembre 2005 Arrivée à l’heure soit 18h, heure locale, comité d’accueil présent, nos deux chauffeurs habituels de scooter, Jules César et Paulin, qui ont eu l’excellente idée de mobiliser Ousmane Ilboudo, vieux pote à Steve, et sa camionnette pour transporter les bagages. Pour l’anecdote, la camionnette d’Ousmane est celle avec laquelle Steve et Dominique ont fait Bruxelles/Ougadougou via le Maroc, la Mauritanie et le Mali en mars/avril de cette année, camionnette que Steve a revendu à Ousmane à son retour en Europe. Petite Flag (1) à l’aéroport, dépôt des bagages à la villa, re-Flag au maquis (2) du coin et dodo bien mérité _______________________________ NOTES : (1) Pour ceux qui l’ignoreraient ou ne s’en seraient pas douté, c’est le nom d’une bière locale. (2) Pour ceux qui l’ignoreraient ou ne l’auraient pas compris tous seuls, c’est comme ça qu’on appelle les bistrots.

Aucun commentaire: