17 février 2006

BESTIOLES ET TAS DE BOIS

Nous lisions l'autre jour dans un journal local une diatribe contre la prolifération anarchique en ville (lisez : Ouagadougou) de commerces informels de bois de chauffe. L'auteur de l'article accusait lesdits commerces de contrecarrer les méritoires efforts de la mairie pour assainir un tant soit peu la ville et tenter d'améliorer le niveau d'hygiène général (fort bas, il faut le reconnaître). Pour faire bref, les tas de bois importés en ville à partir de la brousse étaient accusés de favoriser la prolifération d'insectes, rongeurs et reptiles nuisibles. On lit l'article, mais comme eût dit Chirac : "ça nous en bouge une sans toucher l'autre", d'autant que, lorsqu'il s'agit de critiquer un pouvoir en place, fût-il municipal, la presse d'opposition a tendance à en remettre une louche et à ne pas y aller avec le dos de la cuiller. Révision légère de notre indifférence (épisode 1) : Adama, notre piscinier s'excuse ce matin de ne pas être venu travailler hier, son pied ne lui permettant pas de marcher après qu'il se soit fait piquer par un scorpion en passant devant un tas de bois... Légère révision de notre indifférence (épisode 2) : en passant ce matin devant le commerce de bois sis à 100m de la villa avec notre copain Mahdi, nous étonnant de la terre fraîchement remuée et de la réorganisation manifeste des tas de branches, Mahdi nous explique qu'il a bien fallu assainir un peu, les voisins se plaignant de la prolifération de serpents. Dans les trois derniers jours, les clients du maquis d'en face ont dû en tuer quatre dont deux fort petits mais mortels. On décide de ne plus rire de la presse d'opposition et de regarder où on marche près des tas de bois. NE PANIQUEZ PAS : on a pas encore rencontré personnellement une bestiole venimeuse à Ouaga (mis à part les moustiques, et encore...).

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le serpent au feu de bois, ca ne doit pas être mauvais ... mais je suis moins sur pour le scorpion, car sans doute un peu trop coriace.