08 février 2009
NON CONNARD, C'EST POUR FAIRE UNE PETANQUE!
Dans un de ses (très rares) sketches à la fois
drôles et pas excessivement vulgaires, Bigard, raconte
l'histoire suivante : un monsieur bien habilé entre
à midi dans un retaurant,.
Le garçon s'enquiert poliment :"C'est pour manger,
Monsieur?".
Ce à quoi le client répond :"Non connard, c'est
pour faire une pétanque".
Lorqu'après avoir commandé à boire
dans un maquis (bar/restaurant populaire), le garçon vient
servir votre table, il dépose les bouteilles non
décapsulées sur votre table, se plante devant
vous les bras ballants, vous fixe d'un oeil bovin et vous demande : "Il
faut ouvrir".
Inutile de dire que comme le service est
généralement lent, qu'il fait chaud et qu'on
meurt de soif, l'envie démange de lui balancer une
réplique à la Bigard, quelque chose entre un
sonnore "non, peut-être" bien bruxellois ou quelque chose de
nettement plus grossier.
Bref, après dix ans d'Afrique de l'Ouest, dont plus de la
moitié à Ouaga, j'en étais
arrivé à mes dire que les serveurs et serveuses
de maquis était recrutés spécialement
dans les établissement pour retardés mentaux ou
que la commission paritaire de l'HORECA locale interdisait le
recrutement de personnel doté d'un Q.I. supérieur
à sa température anale.
Mea culpa!
Le sociologue observateur que je me targue d'être
aurait du comprendre depuis longtemps tout seul ce qu'un ami
burkinbè a fini par devoir m'expliquer la semaine
passée.
Entre les coupures d'électricités, les frigos
antiques, les patrons qui les coupent la nuit pour
économiser sur la facture électrique, le
débit plus ou moins important de l'établissement,
il arrive fréquemment que les bouteilles servies ne soient
pas vraiment glacées comme on les aime ici.
Il n'est même pas infréquent qu'elle soient
franchement tempérées pour pas dire
tiédasses, voire carrément chaudes, ce qui
suscite la juste ire des clients qui protestent alors bruyamment et
refusent dans la plupart des cas de payer leur consommation.
Donc, par la formule "il faut ouvrir?", le serveur ou la serveuse vous
invite en fait à tâter la bouteille de la main
afin de vérifier si son degré de
fraîcheur vous agrée.
Dans la négative, il ou elle rapportera la bouteille, tours
fermée, au frigo et vous initera à tester la
fraîcheur d'une autre, ce qui serait évidemment
impossible si la bouteille était ouverte.
Le crétin n'était donc pas celui que je pensait :
c'était moi.
Dominique
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire